les troubles des apprentissages ou troubles neuro-développementaux TND (DSM 5 2013) représentent environ 6% de la population sont les suivants:
1/ Le Trouble du Langage Ecrit (TLE) : la dyslexie (concerne la lecture : des difficultés à lire) - la dysorthographie (concerne l'orthographe)
2/. Le Trouble du Langage Mathématique (TLM) : La dyscalculie (concerne le calcul, la logique mathématique, les liens entre chiffre et quantité ne se font pas aisément, présence de difficultés dans le raisonnement mathématique)
3/. Le Trouble du Langage orale (TLO) : la dysphasie (concerne l'expression orale: déficit durable et sévère du développement du langage oral) trouble de la structure du langage, alors qu'il n'y a aucun déficit auditif ou psychologique
4/. Le Trouble de la Coordination (TDC) (ce sont les troubles du "comment faire" ou les enchainements ne sont pas fluides ): La dyspraxie (concerne les gestes, par exemple difficulté d'habillage, difficulté à utiliser les outils, difficulté de visio construction) et la dysgraphie ( par exemple difficulté à tenir un crayon, écrire à la bonne vitesse et lisiblement) - Il s'agira parfois d'enfants décrits comme "maladroits", ou qui, par exemple, refusent de manger avec couteau et fourchette.
5/. Trouble du Développement Intellectuel (TDI) : avec un QI inférieur ou égal à 70, présentant des difficulté à catégoriser, des difficultés d'abstractions, à comprendre une information complexe, ou une information nouvelle supposant d'appliquer de nouvelles compétences
6/. Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA) Il s'agit a/. de déficits durables et sèvères de la communication socio-émotionnelles (difficultés à décoder les émotions), déficit d'interaction avec les autres. b/. de la présence d'intérêts restreints (passions) c/. de rigidité (besoin de routines, calquent des habitudes de faire et les appliquent systématiquement) d/. anxiété +++ par rapport à la nouveauté, en raison des difficultés à s'adapter - Ce sont des personnes qui peuvent être très intelligentes.
7/. Troubles de l'attention : Troubles dysexecutifs
Le Trouble du Déficit de l'Attention avec Hyperactivité TDAH : un TND très fréquent (6% des enfants 6-12 ans)
3 symptômes: inattention Il est très distrait. Passe d’une activité à une autre. Il a du mal à suivre les consignes à l’école. Il ne termine pas ce qu’il entreprend. Il oublie de réaliser les actions répétitives et ennuyeuses. Il oublie ou perd ses affaires, impulsivité Il ne sait pas attendre. Il coupe la parole, il interrompt les autres. Il prend des risques sans en avoir conscience., hyperactivité Il ne reste pas en place. Il va dans tous les sens. Il se tortille sur sa chaise, dérange les autres en classe. Il ne se tient pas tranquille à table, dans les jeux... Il parle fort et fait des commentaires et des bruits.
Aspect émotionnel: Hyper-expressivité, humeur changeante, irritabilité, colères, mauvaise opinion de soi, intolérance à la frustration
Aspect moteur: Agitation excessive, désorganisée et sans but, impulsivité, manque d’anticipation des conséquences de ses actes
Aspect social: Communication et relations difficiles - Difficultés à décoder les émotions des autres
Aspect cognitif: Inattention, difficulté à comprendre et suivre une tâche jusqu’au bout, maintenir une activité, surtout si elle est monotone et répétitive, mauvaise gestion du temps
Le TDAH s’accompagne souvent d’un trouble des fonctions exécutives (FE) : Les fonctions exécutives sont des habiletés du cerveau de haut niveau qui permettent l’adaptation à des situations nouvelles, non routinières et/ou complexes. Grâce à ces fonctions exécutives, toute personne, enfant, adolescent ou adulte, parvient à réguler, contrôler, ajuster son comportement en fonction d’éléments internes (état affectif, attentionnel) et externes (environnement, contexte). En résumé, le TDAH est un trouble de l’auto-contrôle du comportement, de l’attention, des émotions et de la motivation.
En séances : La sophrologie permet à l'enfant, l'ado, avec TDA/TDAH d'apprendre à s’auto-observer et à renouer avec des capacités présentes en lui telles que la concentration, l'attention, la détente, qu'il apprend à développer. Ensuite, il les met en pratique dans son quotidien, avec la collaboration de son entourage familial et scolaire. La confiance en lui qui se développe permet également à l'estime de soi de réapparaitre, et le tout favorise chez lui la recherche de stratégies réfléchies, non impulsives et non violentes face à une difficulté, notamment relationnelle.
Des renforçateurs soigneusement choisis, et utilisés aussi longtemps que nécessaires, puis estompés petit à petit, incitent ensuite la personne présentant un TDAH à poursuivre ces nouveaux comportements adaptés.
De nombreux enfants avec trouble des apprentissages mettent en place des stratégies d'évitement (font le clown, ou au contraire, sont invisibles, ou deviennent de petits caliméro etc...)
L’antidote à l’adaptation par l’évitement consiste à renoncer aux stratégies d'évitement pour expérimenter les stratégies d'approche
1/ à encourager l’approche, en accompagnant la création d' environnements d’apprentissage positifs, pour augmenter les chances que les enfants vivent des réussites en adaptant les exigences ou le contexte, puis en récompensant leurs efforts. Une bonne approche consiste à morceler les difficultés en tenant compte du contexte, des personnes et de la tâche, puis à travailler graduellement vers l’objectif souhaité en modifiant un seul élément à la fois, et en commençant là où l’enfant peut vivre un succès. (McHolm, 2005).
2. à encourager la connaissance de soi, y compris la conscience et la compréhension de ce qui rend les choses difficiles ou faciles. Les troubles cognitifs peuvent altérer cette connaissance de soi, et vu la complexité des profils de cognition et d’apprentissage de certains enfants aux prises avec des TA, un TDAH et des troubles connexes, il peut être nécessaire d’enseigner explicitement ces notions et d’accorder plus de temps pour acquérir cette habileté (Bourchtein et al., 2017; Volz-Sidiropoulou et al., 2013).
La sophrologie peut aider les enfants à développer leur connaissance de soi en les encourageant à faire une réflexion sur ce qui a bien fonctionné dans une situation et ce qui a été plus difficile, ce qu’ils ont plus et moins aimé, et quels sentiments et pensées les habitent.
3. Soutenir au moyen d’une rétroaction positive fréquente
Tout comme la détresse ou une rétroaction négative peut encourager l’évitement, une rétroaction positive peut favoriser l’approche, contribuer au développement de la confiance en soi et soutenir la santé mentale. Certains enfants ayant des TA ont moins souvent accès à une rétroaction positive, autant à l’école qu’au sein de leur système familial (malgré de bonnes intentions). De plus, la plupart des enfants ayant des TA connaissent les stéréotypes négatifs associés à leur trouble et mentionnent souvent des sentiments de honte ou d’humiliation, ou une faible image de soi, ce qui perpétue les stratégies d’auto-protection telles que l’adaptation par l’évitement (Daley et Rappolt-Schlichtmann, 2018; Wiener et al., 2012). Il est important de combattre ces messages négatifs répétés pour renforcer l’estime de soi et soutenir la santé mentale des enfants, notamment en parlant ouvertement des difficultés vécues et surmontées, et en validant les efforts investis. En offrant des mots positifs ou des récompenses pour les petites victoires, et en normalisant, en disant que nous avons tous des forces et des difficultés en apprentissage, nous aidons les enfants ayant des TA à identifier leurs propres forces, lesquelles ne font pas toujours partie des matières scolaires traditionnelles (Baglieri et Knopf, 2004).
les précautions à prendre avant de mettre en place un accompagnement ciblé TDAH: différencier TDAH et Etat de Stress post traumatique:
De nouvelles recherches ont commencé à mettre en lumière le lien profond qui existe entre les traumatismes subis pendant l'enfance et la présentation de symptômes semblables à ceux du TDAH. Les symptômes de l'état de stress post-traumatique complexe (ESPT), tels que l'hypervigilance, l'hyperexcitation, l'impulsivité et la distractibilité, imitent souvent ceux attribués au TDAH. Ce chevauchement pose un défi important en matière de diagnostic, car il est "souvent difficile de différencier les symptômes du TDAH du stress causé par un traumatisme dans l'enfance" (Romaszkan, 2023). Les enfants victimes de traumatismes peuvent souvent faire l'objet d'un diagnostic erroné de TDAH en raison du chevauchement des symptômes, ce qui souligne l'importance d'une compréhension nuancée des expériences et des besoins uniques de chaque enfant.